dimanche 27 février 2011

On en parle dans la presse !




Ah ! Bougre !
Déjà deux articles sur Achéron dans la presse !
Le second est sorti tout chaud des rotatives du magazine "JDR Mag" qui porte le numéro 13...
Superstitieux ? Muhuhuhaha !

vendredi 25 février 2011

Bagneux, ton univers impitoyable !

Pour ceux que ça intéresse, la ville de Bagneux remet le couvert avec un nouveau festival des "Mondes imaginaires" du 4 au 6 Mars prochains. Cette années, une belle part a été faite aux jeux de rôle et des parties seront organisées durant tous le week-end.
CDS et Achéron seront de la partie, avec moi, en prime, rasé de frais (ou pas), dans l'après-midi du samedi...
Si vous voulez vous servir de l'occasion pour découvrir le jeu ou vous le faire gribouiller par un malpropre, rendez-vous là-bas vers 14h...

Vous voulez en savoir plus sur le festival ? C'est là.

lundi 21 février 2011

"La balle est folle. La baïonnette sait ce qu'elle fait." (Souvorov)



Ne nous le cachons pas, les joueurs trouvent toujours un moyen d'en venir aux mains en cours de partie, avec de malheureux PNJ qui n'ont parfois rien demandé.
Très sollicités pendant ces périodes de guerre, de conflits sociaux et de luxe, les armuriers de l'époque ont développé des trésors d'ingéniosités dont voici quelques exemples originaux : quitte à faire parler le fer et la poudre, faites le au moins avec classe, nous sommes au XIXe que diable !

La canne épée

Contrairement aux idées reçues, la canne-épée ou "canne fourrée" n'est pas l'apanage du XIXe siècle car son usage se retrouve dès le XVIe de manière anecdotique et surtout à la fin du XVIIIe, en particulier en France, après la Révolution, lorsque toutes les armes furent confisquées.
Au XIXe, elle connaît un certain succès chez les "raffinés" et les dandies, qui ne peuvent se résoudre à porter l'épée, vulgaire symbole belliqueux, sans pour autant mettre de cotés les "imprévus" (les rues, le soir, sont loins d'être sûres) et les "points d'honneur" (Les duels) : Rimbaud lui même se serait compromis à frapper, ivre, le photographe Etienne Carjat avec la canne-épée de son ami Albert Merat.
La popularité de l'arme, qui peut également revêtir des trésors d'élégance et s'accommoder facilement avec un costume de ville, puisqu'elle est invisible, ira croissant et subsistera dans les milieux bourgeois jusqu'au début du XXe siècle.

La majorité des cannes-épée dépassent rarement les 80cm (taille standard d'une canne ordinaire) et se compose d'un étui creux (en noisetier, bois de Malacca ou bambou pour les plus fréquents, en argent, ivoire ou ébène pour les plus chics) et d'une lame rigide en acier inoxydable, d'une cinquantaine de centimètres. Le système de fermeture est "simple" (il libère l'arme sur une pression), "double" ou à "torsion" (il faut dévisser le manche pour sortir l'épée du fourreau) pour éviter les accidents malencontreux.
On retrouve différents modèles de poignées et d'étui, du plus modeste au plus élégamment sculpté, comme, somme toute, une canne de marche de l'époque. Des cannes-sabre et des cannes "dard" (avec une pointe jaillissant à l'extrémité) étaient également courantes.
Chose notable : les femmes les plus aventurières pouvaient porter la canne-épée, qui était également rentrée dans les accessoires de mode.

Les armes à feu personnelles

Si les Etats-Unis multiplièrent les améliorations révolutionnaires dans le domaine des armes à feu, l'Europe, elle, s'est longtemps contenté des modèles plus traditionnels.
Objets de collection, de luxe et de défense, les armes à feu sont très demandées après la première révolution industrielle et les armuriers ne chôment pas.
Les premières innovation ont lieu vers le début du siècle, lorsque le salpêtre, instable et sujet à l'humidité, est remplacé par les poudres fulminantes, plus explosives : c'est l'apparition des premières "platines à tube", dont le chien heurte de petites capsules en laiton remplies de fulminate et déclenche l'explosion qui propulse le projectile (la munition) préalablement chargé par le canon.
Le principe conduit à la création d'une des armes personnelles les plus répandue en Europe : la "poivrière", muni de plusieurs canons rotatifs, chacun armé de leur propre capsule de fulminate : un simple mouvement de poignet (comme si l'on tournait une poivrière) suffisait donc à recharger l'arme. Les accidents n'étaient cependant pas rares : le fulminate étant très explosif, plusieurs capsules pouvaient exploser en même temps, libérant toutes les munitions stockées dans les canons d'un seul coup.

Le pas vers le barillet automatique, le "revolver", sera fait par le fameux Samuel Colt en 1837 et connaîtra un succès retentissant aux Etats-Unis, mais restera "marginal" en Europe, où il sera considéré comme un objet de luxe. On le déclinera en traditionnel "six-coup" mais également en "trois coups" pour les modèles réduits ou cinq pour les balles d'un calibre plus important : les armuriers auront de toute manière, tout loisir pour arranger les armes sur demande.

D'autres modèles de pistolets, comme le "Volcanic" dont le rechargement de l'arme se fait par activation d'un levier situé de la gâchette que l'on abaisse rapidement, connurent moins de succès (le seul modèle ayant réellement percé étant la carabine Winchester).

Y'en aura pour tout le monde !

Il est difficile de quantifier la totalité de modèle d'arme de défense individuelle qui ont été produites durant tout le XIXe mais il est certain que les progrès de l'industrie, de l'économie, les problèmes de sécurité intérieurs et extérieurs des grands pays industrialisés voire même la mode en ont probablement fait l'âge d'or des armes à feu. Miniaturisation des armes sous formes de cannes, de montre, de bague, de crucifix, rien ne semblait arrêter l'imagination des armuriers et de leurs clients, qui semblaient vouloir allier luxe, modernité et sécurité dans le même objet : François-Joseph, Empereur d'Autriche, se fit également fabriquer l'un des tout premier modèle de pistolet automatique à chargeur mobile, dont il ne se servit jamais, mais fit plaquer d'or et de pierres précieuses.

Pour vous donner une idée et pour finir, un petit lien sympathique vers ces créations bizarres qui ne manqueront pas de vous donner des idées pour vos futures parties.
(Mention spéciale pour la "Femme-fatale" et le "Pistolet crucifix" dignes des plus grands moments de pulp...)

dimanche 20 février 2011

"Comme tu me plairais ô nuit!sans ces étoiles Dont la lumière parle un langage connu.."




Figures emblématiques des rues du XIXe, les réverbères à gaz (ou becs de gaz) sont une composante essentielle des ambiances nocturnes des villes de la Révolution Industrielle.
Éléments récurrents des romans fantastiques pour le côté fantomatique de leur lumière éthérée et des descriptions urbaines de l'époque, on cite tantôt leur brillance majestueuse, tantôt les teintes blafardes qu'ils donnent aux rues les plus sinistres.
Promenons nous, si vous le voulez bien, dans les ruelles sinueuses de l'histoire, à la lueur des fameux "gaslight".

De l'ombre à la lumière

Longtemps associé aux dangers des mines, le gaz d'éclairage, obtenu par distillation de la houille, a pris un certain temps avant d'intéresser les scientifiques du XVIIIe siècle. On le considérait avant tout comme un frein à l'exploitation des sous-sols de par le double danger qu'il représentait : son instabilité (les fameux "coups de grisou" qui firent de nombreuses victimes au fond des mines de charbon) et sa toxicité (le monoxyde de carbone, inodore, incolore et mortel).
Il faudra attendre 1733 pour qu'on lui reconnaisse d'utiles propriétés inflammables et ne l'exploiter qu'à la fin du siècle, de manière très anecdotique.
L'attention des chercheurs est attisée et c'est une course à l'efficacité qui va s'engager dès le début du XIXe entre la France, l'Angleterre et l'Allemagne.

L'allemand Friedrich Winzer (naturalisé anglais sous le nom de Frederick Winsor) fabrique sa première "thermolampe" à partir du gaz de combustion du bois, puis c'est au tour du Dr.Lebon, à Paris, de concevoir l'éclairage de sa demeure entièrement au gaz de charbon, mais c'est à William Murdoch, dont l'étude sur les différents gaz et leur capture lancèrent le processus, que l'on doit véritablement l'éclairage publique au gaz.

La mise en service des fameux becs, en 1812, est une révolution à elle toute seule : Londres installe ses becs à gaz à coté du pont de Westminster qui étendent leur réseau jusque dans tout le centre grâce à la Westminster gaslight and coke company, fondée par l'anciennement allemand Frederick Winsor. La capitale anglaise sera immédiatement suivie par Baltimore en 1816 et Paris, en 1820.

Mais l'éclairage public à un coût, que ses partisans récusent : autrefois, les lois de la majorité des pays européens ordonnaient aux propriétaires des logements donnant sur les principales artères d'allumer, chaque soir, une bougie qui devait durer la nuit entière, sous peine de payer une amende. "C'est à un pays d'apporter la lumière à son peuple et non le contraire" affirment les défenseurs de l'éclairage moderne. Des arguments qui seront entendus, comme les ceux qui prédisent d'immenses bénéfices sur le long terme.

Les halos de lumières artificielles rendront les rues plus sûres et permettront de meilleurs rendements : les usines pourront désormais fonctionner 24h durant et ne plus cesser leur productions lorsque les courtes journées d'hiver se terminent.
On associera également l'arrivée des éclairages à une meilleure éducation, les étudiants pouvant rester plus longtemps à lire à la lueur des luminaires publiques.

L'apparition des réverbères créa également une foule d'emploi et redonna du lustre (sans mauvais jeu de mot) aux cristalleries. Le métier le plus emblématique reste celui d'allumeur de réverbère, qui chaque soir, armé de sa griffe, déclenchait la libération du gaz, qu'il enflammait ensuite à l'aide d'une lampe à alcool tenue au bout d'un bâton (Les robinets se trouvaient en hauteur pour éviter les farces de plaisantins, mais furent parfois descendus dans la base du lampadaire).
L'allumeur de réverbère, comme le fossoyeur, deviendra une figure de fond récurrente des romans gothiques : prenant sa fonction à la nuit tombée et à l'aube, il devient le témoin de l'étrange vie nocturne des grandes cités et le rideau qui s'ouvre et se ferme sur l'obscur théâtre de la nuit.

"Celui qui n'a jamais connu la nuit ne peut connaître le bonheur de voir le jour se lever"

Les lumières nocturnes de la ville enchantent autant les chantres du modernisme que certains artistes et romanciers (comme Proust dans Du coté de chez Swann) dont les éloges ne manquent pas à l'égard de ce temps récupéré sur la nuit. Elles donnent une nouvelle facette à la vie des capitales, en particulier Paris et ses nuits sulfureuses, dont la réputation attirera les riches jouisseurs d'Europe entière. Le recul de l'obscurité, c'est aussi la brillances et les charmes des quartiers des amusements, des cabarets et des terrasses illuminées des cafés, ouverts la nuit durant...

Il est à noter qu'à partir de 1830, les théâtres et les cabarets utilisaient la lumière oxhydrique (à partir de chaux) beaucoup plus blanche, qui possédait l'avantage de ne pas brûler l'oxygène dans l'air ambiant et ne pas le vicier, comme le faisait les éclairages de ville. Ses risques possibles d'explosion sont toutefois plus importants et ont pu causer de graves accidents durant la seconde moitié du XIXe. Les éclairages au gaz dans les demeures restaient forts rares, mais il n'était pas impossible qu'un hôtel particulier ou un manoir moderne soient dotés de pareilles installations.

Mais pour d'autres, cet artifice et cet orgueil, c'est également un nouveau défi jeté à la face du Ciel et un reflet à "deux vitrages", qui fait briller les robes tout autant qu'il souligne la noirceur de la misère, en la confinant à l'ombre, comme le décriront Zola ou Dickens...Derrière ce rideau de lumière, les visages se feront encore plus blafards, couverts de cernes et de saleté, comme d'effroyables spectres qui ne peuvent qu'approcher les lueurs sans jamais y entrer et dont toutes les "laideurs" ne sont plus dissimulées par les ténèbres.

La lumière des becs à gaz prend, pour certains romantiques, un aspect beaucoup moins optimiste : elle reflète alors, par sa lumière blanche et fantomatique, un autre monde, hostile, qui n'aurait jamais du être révélé.
Les ombres de la nuit s'élargissent et semblent bouger lorsque le regard ne se pose pas sur elles, les visages des passants aperçus dans les rues à demi-éclairés sont livides : a t-on croisé un être réel ? Un spectre ? Comme une constante pleine lune, la lueur des lampes à gaz n'a pas la chaleur rassurante du soleil et n'éclairent que certaines parties tout en donnant l'impression d'élargir les zones d'obscurité.

La pâleur des réverbères et les teintes étranges que pouvaient revêtir le gaz en combustion (bleu, vert ou rouge écarlate parfois, selon sa teneur chimique et les impuretés qui se glissaient parfois dans la vasque) donnent alors l'angoissante impression de pénétrer dans un territoire fantomatique ou infernal et faire basculer le malchanceux noctambule dans un monde de cauchemar. Un effet de style fréquent auquel auront recours de nombreux auteurs de romans fantastiques, gothiques et même policiers comme Conan Doyle, Oscar Wilde ou Villiers de l'Isle Adam (à ce point que l'on qualifie parfois de "Gaslight fantasy" ce genre de récits mêlant fantastique, policier et ambiance victorienne). Le fameux "Cri" de Munch ou le "Soir dans la rue Karl Johann" montrent également ces lumières affreuses où la nuit et le jour se confondent, perdant l'homme dans ses repères les plus fondamentaux.

Une habitude reflétant bien les inquiétudes des romantiques face à l'industrialisation et la modernisation du siècle, avec la crainte que ce "coup de projecteur" sur la misère humaine et ce défi lancé aux forces de la nature ne réveillent d'antiques malédictions ou de terribles griefs...

Se servir des "gaslight" dans Achéron.

Est-il vraiment la peine d'épiloguer sur le sujet ?
Le jeu de lumière peut très facilement contribuer à l'ambiance de votre partie et il est plutôt facile de les intégrer dans vos descriptions sans paraître trop pénible. Les images ressurgiront d'elles même dans la tête de vos joueurs: des ruelles blafardes de Dickens aux angoissants recoins des quartiers crasseux où progresse Jack l'Eventreur, tout cela reste bien familier dans l'imaginaire collectif.
L'étrange clarté blanche des lampes à gaz sera le prétexte aux apparitions et aux illusions d'optique, les ombres étirées s'allongeront de manière surnaturelle, lorsqu'elles ne prendront pas tout simplement vie. Silhouettes et projections sur les murs à peine éclairées pourront prêter à confusion et projeter d'horribles scènes sans que les Personnages ne les voit véritablement en face: un meurtre effroyable aperçu par le biais d'un sinistre théâtre d'ombre, une forme inhumaine rampant dans les rues dont l'on ne peut apercevoir que le contour par le jeu de lumière,un liquide incertain ruisselant sur le pavé éclairé par une brillance livide, un faisceau lumineux créant une brume irréelle au sol et une auréole fumeuse autour du lampadaire sont autant d'effets de scène qui permettent de troubler les sens de vos Personnages et de les plonger dans le doute.
Le jeu des couleurs changeantes, provoqué par la composition des gaz ou par l'intervention du surnaturel, peut également servir d'introduction à l'intervention du fantastique (la flamme du bec devient bleue lorsqu'un spectre apparaît, l'entrée en Achéron fait changer la lueur des lampes...) ou conforter une thèse scientifique, selon les points de vue des personnages.

N'ayant rien à voir avec la chaleur rassurante d'une bougie ou d'un feu, les lumières artificielles et froides n'apporteront jamais le même réconfort que pourrait procurer une vraie flamme.
A vous de les utiliser comme de précieuses alliées lors des errances nocturnes de vos Personnages dans les rues des grandes cités et de transformer ces rassurants fils d'Ariane en angoissants reflets illusoires.
Après tout, éteindre les lumières sera peut-être moins effrayant...

samedi 19 février 2011

Hear ye ! Hear Ye ! Le Maraudeur est sorti !


Pour les curieux qui veulent en savoir un peu plus sur Achéron et pour ceux qui sont en pénurie de scénario, le E-Zine gratuit, le Maraudeur, est téléchargeable pour la somme démentielle de 0 virgule rien ici .
Outre l'actu de ces derniers mois dans le domaine du JDR, des scénars pour des tas d'autres jeux (Techuma Gulch, B.I.A...), des critiques et des Aides de jeu , vous y trouverez une partie consacrée à Achéron et le scenar qui va bien avec.

mardi 15 février 2011

"Pistolets pour deux, café pour un seul"


Voici le premier d'une petite série d'articles de contexte, qui vous permettront, je l'espère, de rentrer un peu plus dans l'ambiance XIXe d'Achéron et y ajouter un peu de grain à moudre à vos parties.
En premier lieu, jetons un coup d'oeil à une pratique encore fort répandue à l'époque, le duel de gentlemen...

"Monsieur, sur le pré !"

Si les pièces de théâtre de vaudeville et les chansonniers ne cessent de railler le ridicule de la frénésie de duel qui saisit l'Europe entière au tournant du XIXe, on peut se demander pourquoi des hommes de lettres et d'esprit tel que Hugo, Dumas, Ledru Rollins, Gambetta ou Lamartine se sont risqués sur le pré pour des motifs parfois véritablement futiles (certains, comme Pouchkine ou Alexander Hamilton, y trouvèrent même la mort).

Rémanence de l'Ordalie, le jugement de Dieu, le duel prend une signification plus lourde de sens au siècle du Progrès.
Entré dans les mœurs de la bourgeoisie et de l'aristocratie, le duel (à l'épée, au sabre et le plus souvent au pistolet) est le garant de l'honneur et de la parole : on y fait preuve de sa bonne foi en hésitant plus à risquer sa vie pour un mot donné, quel meilleur crédit alors y apporter ? Outre les maris bafoués ridiculisés au théâtre, c'est surtout les auteurs, les militaires, les politiques et les journalistes qui sont les plus "friands" de duel, symbolisant l'engagement complet de leur parole.
Respectant le "Code du Duel" de Chateauvillars, les hommes s'affrontent devant témoins (deux pour l'épée, quatre pour le pistolet et le sabre), après avoir respecté un procès verbal établissant les raisons du duel. L'offensé y choisit les armes et l'on définit les conditions de victoire, souvent au premier sang.
Le code comprend même les détails des handicaps : un manchot doit être affronté avec une main attachée dans le dos...

La justice ferme les yeux sur cette pratique, reconnue comme utile par le peuple lui même et plusieurs projets de loi visant à l'interdire sont ignorés. Les duels attisent les passions du public et la réputation des "tricheurs" est mise à mal : le duel selon Guizot, est une chose "bonne, morale et salutaire" car c'est une justice qui permet d'atteindre les puissants, sans que ceux-ci ne puissent faire jouer leur influence.
Selon Maupassant, il faut "Préférer le duel au pistolet, car il laisse plus de place au sort aveugle", renouant avec la justice divine qu'était sensée représenter le duel.

"Si vous voulez se battre, se battez vous dehors !"

Le succès du duel, notamment en France, en Allemagne, en Angleterre, en Russie et en Italie (moins aux Etats-Unis où l'on tirait pour tuer) pour plusieurs raisons, notamment par le fait que ces pays représentèrent tous, à un moment, une puissante figure romantique.

On s'aperçoit avec le triomphe de Cyrano de Bergerac de Rostand ou des Trois Mousquetaires de Dumas qu'une certaine forme de romantisme imprègne les esprits de l'époque, face à l'industrialisation, le pragmatisme et l'aridité du Progrès. "Soyons des imbéciles, mais soyons le avec honneur". Les foules s'émeuvent de ces héros fantasques qui meurent pour l'honneur du nom de leur compagne, malgré des carrières prometteuses, comme Armand Carrel ou Evariste Galois ("Gardez mon souvenir, puisque le sort ne m'a pas donné assez de vie pour que la patrie sache mon nom").

Le duel est aussi un mode de revanche contre les changements de régimes ou l'envahisseur : certains "demi-solde" de l'armée française défaite provoquaient à Paris, le plus d'officiers étrangers possible, pour laver l'affront fait à leur Patrie blessée.
Enfin, c'est aussi une manière de se hisser au niveau de l'ancienne élite aristocratique, en se posant en chevalier : des journalistes qui demandent l'installation de salle d'arme dans les locaux jusqu'aux féministes qui demandent le droit de se battre, le duel devient le symbole de l'engagement ultime.
Enfin, le duel, c'est la volonté de l'individu contre la culture de la masse, le triomphe du "Je" romantique, face aux masses décrite par les politiques libérales et pragmatiques.

Utiliser le duel dans Achéron

Le duel est une bonne occasion d'ajouter une touche de dramatique à vos scénarios et de remuer un peu vos PJs. Bousculez vos joueurs les plus arrogants et les moins diplomates avec une provocation d'un PNJ excédé par leurs impairs, magnifiez vos PJs en les mettant face à leurs responsabilités dans un court moment de gloire et d'adrénaline : le duel, c'est le symbole du romantisme ! Sans compter que la plupart, à l'époque, ne se terminaient pas forcément par la mort de l'adversaire vaincus.
Un PNJ humilié pourra très bien nourrir un plan de vengeance à l'encontre de leur vainqueur, une histoire ancienne de duel pourra également faire ressurgir de noirs souvenirs : il existe mille et une façon de vous servir de ce petit élément pour donner un peu de richesse à vos scénarios.

Merci à M. Jean-Noël Jeannenet pour son colossal travail sur le sujet.


Un petit exemple de ce que pouvait donner un duel au pistolet (le film date de la fin du XIXe)


Gabriel Veyre - Duel au pistolet

dimanche 13 février 2011

L'Horreur revient du large

Week-end très sympa à Royan où deux parties d'Achéron ont pu être jouée lors de la convention de la Tanière des Rêveurs, Rêves et veillées.
Plusieurs auteurs étaient présents dont Willy Favre (Z-Corps, la Brigade Chimérique...), Daniel Dugourd (Maléfices 3e ed.) et Nelyhann des ombres d'Esteren et l'ambiance sympa était au rendez-vous...
Une initiative à soutenir, vu l'accueil qui nous a été réservé et la disponibilité des orgas...
Merci à eux ^^

On vous donne rendez-vous à Caen, pour la convention Histoire de jouer V, les 26 et 27 Mars prochain :)

jeudi 10 février 2011

Ouverture de la bibliothèque


- La biliothèque d'Achéron ouvre ses portes ! Cette nouvelle page dédiée aux téléchargements s'enrichira au fil du temps d'aides de jeu, scénarii, prétirés, sources d'inspirations et nouvelles.

Vous pouvez déjà télécharger gratuitement des prétirés et une nouvelle.

dimanche 6 février 2011

Messieurs les anglais, prétirés les premiers...


Bonne nouvelle, d'ici sous peu, vous aurez à dispositions les premiers prétirés d'Achéron, à télécharger pour vos joueurs fainéants et/ou pressés.
Dans un premier temps, ce sont les anglo-saxons qui seront à l'honneur avec une demi-douzaine de PJs locked and loaded...
Il est pas beau, notre dandy ?

jeudi 3 février 2011

Ca sent la peinture....


Hop...
C'est dit, c'est fait, le forum officiel d'Achéron est ouvert là :

http://acheronforumoff.xooit.fr/index.php

" A quoi ça sert ?" me direz vous, vos yeux candides emplis d'interrogations...Tout simplement à faire une petite communauté sympa autour du jeu et rendre la gamme plus vivante, grâce à vos suggestions, vos retours de parties et vos critiques...Passerez vous la porte ?