mercredi 24 août 2011

La garde se rend mais ne meurt pas à Tarbes

Une petite déception pour quelques uns, moi le premier, je ne serais pas présent à la convention des Terres d'Ouest, qui se déroulera à Tarbes les 16, 17 et 18 Septembre prochain, pour cause de mariage de proches amis...
Ceci dit, pour tenter de se raccrocher aux branches, un scénario inédit sera écrit spécialement pour la convention, juste pour toi, public...
En outre, connaissant M.Alexandre Lopez, le Big Boss de Terres d'Ouest, la conv' ne manquera sûrement pas d'être intéressante : si vous êtes dans les parages, bondissez, ça dure trois jours en plus (notez que si ça ne suffit pas : il fait beau et les filles sont jolies...)

Pour les familles, la conv' propose également un espace crèche pour les bambins, afin que les parents rôlistes laissent leurs petits monstres entre des mains assermentées...
Brefle, c'est bon mangez-en !

samedi 13 août 2011

Le Spiritisme 2/2


Les séances de spiritisme peuvent apporter un plus lors de vos parties, à condition qu'elles ne soient pas de simples moyens "techniques" de glaner des informations pour les joueurs à court d'idées. Le spiritisme peut-être, dans Achéron, aussi dangereux qu'utile puisqu'il s'agit ni plus ni moins de canaliser le Substrat présent pour tenter de "capturer" un esprit présent et de le contraindre à répondre à une question.

Un séance de spiritisme peut prendre plusieurs heures et doit être minutieusement préparé par le maître de cérémonie (La Compétence Ésotérisme (Spécialité : Spiritisme) est la plus adaptée, mais un bon sens de la mise en scène peut suffire (Comédie)).
Le nombre réduit de sources de lumières (une lampe ou une bougie posée au centre de la table), l'isolement, le fait de fermer les issues et le silence de la pièce seront autant de facteurs qui pourront augmenter les chances de réussite de la séance.

La méthode

Il existe différente méthodes pour tenter de "contacter les esprits": la plupart utilise des objets physiques ou capteurs, pour éviter que l'esprit invoqué ne se manifeste directement à travers le médium.
Les méthodes les plus fréquemment utilisées sont :

- La clairvoyance ou la clairaudience : Durant la séance, l'esprit se manifeste uniquement au médium en apparaissant ou en susurrant à l'oreille de celui-ci. Évidement, il s'agit des méthodes les plus contestées par les esprits sceptiques, puisqu'hormis le voyant, personne d'autre n'est en mesure de communiquer avec l'ectoplasme ainsi invoqué.

- Le Ouija : Le Ouija est une planchette de bois sur laquelle sont inscrits les chiffres arabes et les lettres de l'alphabet. On interroge l'esprit à l'aide d'une "goutte", un morceau de bois au bout pointu, qui formera, en indiquant les lettres, les mots que l'esprit veut communiquer.
Lors d'une séance de Ouija, tous les participants doivent toucher la goutte du doigt et la maintenir fermement : il est dit que si elle cherche à quitter la planche, l'esprit tente de s'échapper et nuira probablement aux membres de la cérémonie.

- La table tournante : Les tables tournantes permettent à l'esprit de se manifester en agissant physiquement sur le guéridon qui sert de "capteurs". Ses évolutions, défiant parfois les règles de la physique lorsque les objets se mettent à voler dans la pièce, seront ses moyens d'expression. Les séances de table tournante utilisent également la méthode de l'esprit frappeur : les coups sourds qui résonneront dans la pièce ou sur le guéridon, permettront également à l'entité invoquée de se manifester (un coup pour "oui", deux coups pour "non" ou tout autre code défini, en début de cérémonie, par le médium). Lorsque la séance échoue, il se peut qu'un poltergeist se forme : l'esprit, incontrôlable, peut alors se manifester de manière violente et dangereuse.

- L'apparition : Cette méthode permet au médium de matérialiser brièvement l'esprit ou une partie de lui (un visage, une main, un corps). Celui-ci n'est alors pas doué de parole, mais par ses gestes ou ses actes peut intervenir directement pendant la cérémonie. L'apparition est la méthode la plus spectaculaire, mais peut se révéler très dangereuse et moralement éprouvante pour les témoins, en particulier si l'apparence de l'esprit est effrayante.

- La glossolalie : Cette méthode, probablement plus risquée, transforme le médium lui-même en capteur. L'esprit investit alors son corps et s'exprime en utilisant ses cordes vocales. S'il s'agit d'une technique particulièrement efficace pour communiquer avec l'au-delà, les risques pour le médium sont importants, notamment parce que si l'esprit est suffisamment fort, il peut sérieusement blesser voire investir définitivement son corps d'accueil.

Esprits pernicieux et bons esprits...

Le spiritisme divise les esprits en trois catégories (Purs, Bons et Imparfaits, voir article du 6 Mars 2011) et c'est au Passeur de définir, en fonction du succès de l'opération et de l'intérêt pour l'enquête, de choisir sur quelle entité vont tomber les PJs pratiquant une séance réussie de spiritisme.

- Si les personnages savent quel esprit ils veulent précisément convoquer, le Seuil de Difficulté sera plus élevé, mais ils auront moins de chance d'appeler un esprit pernicieux, désireux de profiter de la situation, à moins que celui-ci ne soit directement lié à la cible de la cérémonie.

- Si les personnages l'ignorent, mais se trouvent dans un lieu fortement imprégné de Substrat (Le lieu d'un drame, la demeure d'une personne décédée, un lieu de culte...), la cérémonie a de plus grande chance de fonctionner et d'attirer un esprit lié au lieu. Le Passeur devra alors baisser le Seuil de Difficulté de la séance et faire apparaître un esprit bon ou pernicieux, à sa discrétion.

- Si les personnages l'ignorent et se trouve dans un lieu "sécurisé" (la demeure du maître de cérémonie ou d'un des participants etc.), le Seuil de Difficulté doit être augmenté et l'esprit convoqué sera plus souvent un esprit neutre ou bénéfique. Cependant, si un des participant est Hanté, poursuivi par une entité maléfique ou protégé par une de ces entités, il y a de forte chance pour que ce soit celle-ci qui apparaisse. Il est également possible que cet esprit améliore ou nuise à la cérémonie, en prenant la place de l'esprit initialement invoqué.

Un esprit imparfait ne tentera pas systématiquement de corrompre le médium, mais sera toujours nuisibles, ne serait-ce qu'indirectement, en émettant un surplus de passion, de violence ou de peur dans l'atmosphère, lorsqu'il ne tentera pas directement de s'en prendre physiquement aux participants.
Cependant, la durée de vie d'un esprit invoqué lors d'une séance de spiritisme est très courte : à moins d'avoir possédé une personne, il disparaîtra au bout de quelques minutes seulement.
Les esprits purs, quant à eux, peuvent intervenir plus régulièrement pour venir en aide au médium : ils laisseront par exemple tomber un livre important juste devant lui pour lui indiquer quelque chose, lui fourniront mystérieusement la clé d'une porte ou lui déconseilleront de prendre un chemin par apparition irrégulière. A la différence du Don Surnaturelle "Ange Gardien", le fait d'avoir invoqué un esprit pur ne fonctionne que pour un objectif précis (la résolution d'une enquête par exemple). L'esprit abandonnera ensuite le médium à lui-même.

La controverse.

Aucune pratique n'a été autant décriée au XIXe siècle que le Spiritisme, probablement parce qu'aucun pratique ésotérique n'a connu autant de popularité (les cercles spirites français, notamment à Lyon, ont eu une influence assez forte sur la vie politique locale et les journaux spirites avaient des tirages rivalisant avec certains quotidiens nationaux.)
De nombreuses commission d'études se sont spécialisés dans "la chasse aux canulars" et la dénonciation du "charlatanisme spirite", avec parfois, des résultats douloureux pour la communauté d'adeptes, lorsque la lumière fut mise sur certains subterfuges douteux.

Un PJ sceptique sera donc une véritable plaie pour une séance de spiritisme et sa seule présence peut justifier qu'elle échoue, en partant du principe que celle-ci est uniquement basé sur les croyances et l'impressionnabilité de ses membres.
Cependant, au XIXe, certains scientifiques, à l'esprit pourtant résolument cartésiens, se sont intéressés de près au spiritisme, jusqu'à lui prêter foi : les études sur les capacités de l'âme humaine n'étant pas forcément incompatible avec la notion de périsprit définie par Kardec.
Charles Richet, physicien et médecin, s'est intéressé de près à la notion d'ectoplasme, qu'une frange de la communauté scientifique à considéré comme une source d'énergie potentielle, obtenue à base du psychisme humain. Il n'est donc pas inconcevable qu'un personnage sceptique épouse cette théorie, même s'il altérera évidemment la forme des manifestations des esprits.